Comme beaucoup de voyageurs sur le continent sud américain, nous sommes rattrapés par Le Covid 19 et y resterons sans doute « prisonniers » un petit bout de temps. En janvier, lorsque nous avons pris l’avion, le virus était cantonné en Chine. A ce jour, il nous est impossible de continuer l’itinéraire prévu. Toutes les frontières terrestres, navales et aériennes entre les différents pays sont fermées. Plusieurs pays tels que l’Argentine, le Pérou et la Colombie instaurent le confinement et l’impossibilité de se déplacer d’une région à l’autre. Ces trois pays semblent plus touchés et la chasse aux gringos (les européens), responsables de la transmission du virus, commence. 

Nous sommes au Chili, à Futaleufú, et nous y resterons probablement un bon bout de temps. Nous comptions remonter vers le nord du Chili pour être plus proche d’un aéroport mais il nous est maintenant impossible de nous y rendre. Toutes les liaisons navales du Sud sont interrompues et cela nous empêche cette remontée vers le nord. Ici à Futaleufú, les rues sont désertes mais l’accueil n’est pas hostile. Les magasins restent achalandés et nous pouvons toujours y circuler sans que l’on nous montre du doigt. 

Nous nous sommes fait une raison : nous sommes bloqués ici pour un bon bout de temps, sans espoir de retour rapide et nous nous sommes posés (pausés) dans un tout petit camping qui nous a gentiment accueilli. Un couple d’Anglais partage la parcelle de jardin qui nous est attribuée. Dès que les frontières seront rouvertes, nous reprendrons la route vers l’Argentine et l’Uruguay pour y laisser notre véhicule et ensuite rejoindre notre famille et nos amis en Belgique auxquels nous pensons chaque jour.


On vous embrasse